lundi 18 juillet 2011

AMSATOU SOW SIDIBE REPARLE DE SA CANDIDATURE EN 2012 : « Je ne joue pas !

 « Je ne joue pas » ! Cette exclamation, empruntée au Pr Amsatou Sow Sidibé, sonne comme une réponse apportée à ceux qui douteraient encore du sens et de la portée de sa candidature. C’est que la présidente du Mouvement Car/Lennen, s’est déjà armée de la « conviction et du soutien sans faille » d’une bonne partie de la population sénégalaise. Mieux, le Pr Sow Sidibé, « ragaillardi » par les résultats d’un récent sondage mené entre le 11 et le 13 février 2011par le cabinet Consulting International, lui octroyant 62,83% des votes dans 12 quartiers de Dakar, ne saurait manquer de fermeté pour briguer le suffrage des Sénégalais. Au contraire, « c’est un défi à relever », dira-t-elle. L’universitaire qui a affiché toute sa détermination à aller jusqu’au bout de sa logique, est d’avis que l’heure a sonné pour l’émergence des femmes qui doivent « jouer leur rôle dans les instances de décision ». Et, le Pr Sow Sidibé de convoquer sa « témérité » et son « audace » pour, justement, arriver à ses fins. Mais, au-delà de cette participation à la présidentielle, Mme Sidibé marque encore plus le caractère « sérieux » de cette candidature. Elle dit : « Je suis impressionnée par le soutien des populations, surtout chez les hommes d’où pourraient venir les réticences. Ma candidature est d’autant plus sérieuse que je n’y vais pas pour perdre. Et, je suis en train de faire le nécessaire pour gagner : le reste est entre les mains de Dieu ».
« Pour une présence des femmes dans le processus de paix en Casamance »
En droite ligne du thème « Femme et pouvoir », retenu par les femmes de Car/Lennen pour célébrer la journée du 08 mars, le Pr Amsatou Sow Sidibé a plaidé pour une implication plus remarquée des femmes dans le processus de paix en Casamance. Pour la présidente de Car/Lennen, si la voix des femmes est importante dans ce processus, c’est « qu’elles sont traditionnellement promotrices de la culture de paix dans la société ». Or, s’agissant de la résolution du conflit Casamançais, « les femmes ne sont pas aux instances décisionnelles alors que la résolution 1325 des Nations Unies impose leur représentation dans la prévention et la résolution des conflits et à la consolidation de la paix », soutient-elle. Ainsi, Mme Sidibé qui pense que l’échec des négociations en Casamance est surtout lié à la non-implication des femmes dans les instances de décisions, appelle à aller au-delà des « marches et autres prières », seules possibilités offertes aux femmes qui, pourtant, « ont des qualités intrinsèques qui permettraient (…) au Sénégal de sortir de ce guêpier ». Relativement à la loi sur la parité, la présidente de Car/Lennen l’assimile à une mesure d’autant plus importante qu’elle constitue « un équilibre humanitaire », résolvant « une question de développement ».