Sénégal : Leçon du retrait du projet de loi sur le ticket présidentiel - Le 23 juin a bousculé
"la suffisance et l'arrogance" du pouvoir libéral, selon Car leneen France.
S'il y a des leçons à tirer de la manifestation du 23 juin, Car Leneen estime que c'est le désaveu administré à "la suffisance et à l'arrogance" du régime libéral par le peuple. C'est pourquoi, son coordonnateur en France, Abdoulaye Tine, demande au Chef de l'État de sortir de son mutisme pour apporter des réponses aux urgences sociales des Sénégalais.
Même si c'est avec du retard, Car Leneen France a tenu à donner son impression sur les manifestations du 23 juin dernier. Pour Abdoulaye Tine qui a réuni ses camarades autour d'une conférence,"le 23 juin était un point important dans le processus démocratique du Sénégal". C'est un acquis démocratique du peuple sénégalais que d'avoir réussi à faire reculer le président Wade sur sa tentative de faire passer son projet de loi sur le ticket présidentiel", a-t-il laissé entendre. Mais la grande leçon pour l'Avocat sénégalais, inscrit au Barreau de Paris, c'est que cette journée mémorable "bousculer la suffisance, les certitudes et l'arrogance du régime du président Wade. "Qui dit apporter le soutien indéfectible" de son mouvement au peuple sénégalais.
Abdoulaye Tine se demande encore comment le président s'est éloigné des préoccupations du peuple pour proposer un tel projet de loi de réforme constitutionnelle. Il estime que les autorités auraient dû se pencher sur "des mesures qui auraient apporté des réponses aux urgences sociales au lieu de se détourner de leurs préoccupations immédiates". Des urgences sociales qui ont pour noms - la crise de l'électricité, les inondations, la réduction du coût de la vie, du chômage des jeunes. "La crise de l'énergie paralyse les petites entreprises et oblige certains ménages à acquérir des groupes électrogènes qui ne répondent pas souvent aux normes de nuisance sonore et de sécurité", fait-il valoir.
Le représentant d'Amsatou Sow Sidibé dans l'Hexagone estime que les Sénégalais ont besoin des solutions sur leurs difficultés quotidiennes et non d'un poste de vice-président qui ne fera que grever les maigres ressources du pays qui est plongé dans l'obscurité à cause des coupures intempestives. Que valent des politiques économiques quand l'énergie est abonnée absente ? s'interroge-t-il. L'avocat invite le Chef de l’État à prendre la parole pour "annoncer des mesures sociales afin d'apaiser le climat social".
Pour lui, Wade doit renoncer à se présenter en 2012, comme la Constitution le lui oblige. "Il doit interpréter la Constitution en juriste et non en opportuniste politique". Tout en lui demandant de s'abstenir dorénavant de "poser tout acte qui compromettrait la paix sociale qui pourrait être interprétée comme une haute trahison en contradiction avec son serment d'investiture". C'est pourquoi, il invite les forces politiques et sociales de la diaspora à "construire une force unitaire pour contenir le régime libéral".
Sur la main tendue du chef de l’État à l'opposition, Abdoulaye Tine pense qu 'on n'est pas en crise politique, mais face à des autorités qui refusent de respecter les lois et règlements, avant de poser la question : "Dialoguer par rapport à quoi" ? Car Leneen considère "inacceptable toute violence", notamment celle perpétrée contre Alioune Tine, patron de la Raddho. "Nous exigeons des comptes aux agresseurs", insiste-t-il.
Par ailleurs, Car Leneen France s'est prononcé sur la multitude de candidatures aux élections présidentielles. Mais c'est pour dire que cela reflète "la vitalité de la démocratie sénégalaise". Cette multitude de candidatures répond à une offre diversifiée et la sélection se fera avant la date de dépôt des candidatures, croit-il savoir. Il en a profité pour poser la question de la caution que devront déposer les éventuels candidats aux présidentielles. Pour lui, celle-ci devrait être raisonnable et proportionnelle aux moyens financiers des forces politiques en présence."Sinon, ce sont les lobbies financiers qui vont amener les gens à conquérir le pouvoir". Ce qui serait préjudiciable à la démocratie qui, certes, a un coût mais, celui-ci ne doit pas remettre en cause la démocratie", souligne-t-il
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