Le professeur de droit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Amsatou Sow Sidibé, a procédé, , au lancement de CAR/Leneen Convergence des acteurs pour la défense des valeurs républicaines (CAR)/Leneen (une alternative, en wolof). Ce nouveau mouvement citoyen entend jouer un rôle «de veille et d’alerte».
CAR/Leneen se veut «autonome par rapport aux partis politiques». «Il n’est pas question pour nous de nous allier à un camp. Nous sommes des humanistes, des développementalistes» . Nous ne sommes ni à gauche, ni à droit, ni au centre. Nous ne sommes pas un parti politique, nous sommes une association.
Mme Sidibé et ses alliés ne vont pas, non plus, être «un bureau d’études pour le gouvernement». Plutôt, ils se considèrent comme un groupe prêt à émettre des «critiques constructives», quand c’est nécessaire. «Nous voulons que les tripatouillages cessent, que les institutions restent crédibles. Nous sommes un organe de veille et d’alerte d’abord. Nous allons agir et vous verrez».
A en croire Mme Sidibé, chaque fois que l’Etat posera un acte contraire aux intérêts des citoyens le mouvement le dénoncera «en s’adressant directement au gouvernement». A celui-ci, justement, elle reproche les violations impunies des droits de l’homme, la mal gouvernance, le tripatouillage constitutionnel, les dysfonctionnements dans le secteur de l’éducation, l’inefficacité des politique agricoles…
Le leader de CAR/Leneen suggère des retrouvailles entre les mouvements citoyens dans le cadre de son combat pour la restauration de la transparence, la bonne gouvernance, le respect des droits humains, la justice sociale…
CAR/Leneen est un mouvement constitué d’universitaires, d’agriculteurs, de ménagères, entre autres Sénégalais. Le médiateur de l’université Cheikh Anta Diop, Buuba Diop, en est le deuxième vice-président.
Notre mouvement est de la société civile, mais nous faisons de la politique’
‘Notre mouvement est, au jour où nous parlons, une association parce que le Code des obligations civiles et commerciales du Sénégal ne connaît que deux types d'organisations : les partis politiques et les associations. Pour le moment, nous ne sommes pas un parti politique. Nous ne pouvons donc être qu'une association. Mais c'est une association qui évolue dans la société civile, mais qui fait de la politique au sens noble du terme : l'art de gérer la cité. Quand vous prenez l'humain, ses aspects civils, ses aspects politiques, ses aspects économiques, sociaux, culturels, environnementaux, paix, développement, mais vous êtes obligé de faire de la politique. C'est la vie de tous les jours. Nous faisons de la politique parce qu'il faut voir comment organiser la réalisation des intérêts supérieurs de l'humain. Pour cela, il faut absolument faire de la politique. Mais nous, nous refusons de prendre en charge, et pour l'avenir nous refuserons aussi, de nous mouiller dans l'aspect spéculatif de la politique et dans l'aspect négatif de la politique, dans l'aspect non éthique de la politique. Mais nous ferons la politique de développement surtout, de respect des droits humains et des libertés.
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